• A propos de l’antre
  • Index des films
  • Filmographies
    • Adrian Biddle
    • Peter Biziou
    • Jan De Bont
    • Rudolph Maté
    • Sven Nykvist
    • Philippe Rousselot
    • Harris Savides
    • Vittorio Storaro
    • Vilmos Zsigmond
  • Chefs Opérateurs
    • Adrian Biddle
    • Peter Biziou
    • Jan DeBont
    • Rudolph Maté
    • Sven Nykvist
    • Philippe Rousselot
    • Harris Savides
    • Vittorio Storaro
    • Vilmos Zsigmond
  • Techniques et écriture filmique
    • Glossaire
    • La Demi-Bonnette
    • Eclairage doux (diffus) / Eclairage dur (ponctuel)
    • La Focale
    • L’Objectif A Bascule
    • Index des articles techniques
  • Liens et interviews
    • Article
    • Audio
    • Interview
    • Video
  • Communaute
    • Page Facebook
    • Tumblr
    • @JeanCharp
  • Sites
    • AFC
    • American Society Of Cinematographers (ASC)
    • British Society Of Cinematographers (BSC)

L'Antre de Jean Charpentier

L'Antre de Jean Charpentier

Archives de Tag: effet lampe

Harris Savides : Milk (Deuxième partie)

05 mardi Fév 2013

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Harris Savides

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

équilibrage, décadrage, dominante jaune, effet lampe, Gus Van Sant, Harris Savides, Harvey Milk, lumière venant du bas, Milk, rattrapage de diaphragme, source à l'image, sous exposition, strates, surexposition


Harvey Milk (Milk)

Gus Van Sant – 2008

7.

Plan vu depuis l’intérieur de la boutique, on remarque à quel point l’extérieur est totalement surexposé, blanc, laiteux, alors que nous n’avons que très peu de références visuelles à l’intérieur. Le personnage va bien sûr franchir la porte et entrer dans la boutique, se retrouver dans un espace correctement exposé. Savides ne prend pas la peine d’équilibrer les niveaux entre intérieur et extérieur, ou d’opérer une correction de diaphragme lors du franchissement de porte. Il « laisse vivre » l’extérieur, assume la surexposition.

Harris Savides

7.

8.

Les diverses rencontrent entre Sean Penn et Josh Brolin au cours du film ont régulièrement lieu dans ce décor, et sont toujours filmées avec ce décadrage important que nous voyons. Ici Van Sant et Savides laissent beaucoup d’air au dessus des deux personnages, les cantonnant dans la partie basse du cadre, n’en occupant qu’un tiers. Ce type de cadrage, en dehors des conventions, induit un déséquilibre dans le plan, et donc dans la situation, explicite la gêne et la fracture existant entre eux. Éclairage principal diffus et à dominante chaude, jaune, venant de la gauche avec léger débouchage à droite.

Harris Savides

8.

9.

Scène de nuit très sombre, très sous-exposée, avec en source principale un contre-jour à dominante bleue très prononcée qui silhouette tout juste les deux acteurs, dessine le contour des têtes et éclaire les deux murs les entourant. Aucun débouchage en face, on ne distingue que très mal leur visage. La construction du cadre, révélant les deux murs de part et d’autre, rend l’atmosphère assez intime, resserre le plan sur les personnages.

Harris Savides

9.

10.

Nouvel exemple de décadrage important, Brolin et Penn n’occupent qu’une très infime part du cadre, le reste s’ouvrant sur un espace vide. Deux sources lumineuses sont placées dans le champ, l’halogène en fond de cadre et le lustre au plafond, toutes deux justifiant de la dominante jaune enrobant tout le cadre. Éclairage de face et du haut sur les deux acteurs, en effet lustre (mais un lustre se trouvant hors-champ, au dessus de la caméra).

Harris Savides

10.

11.

Lumière sur deux strates ici, l’accent étant mis sur l’avant-plan. Le personnage est éclairé en latéral et surtout par le bas en léger contre-jour, dessinant ainsi les reliefs de son visage. Un second contre-jour est placé derrière lui et permet ainsi de le détacher nettement du fond. En arrière-plan on distingue une lampe à abat-jour qui constitue l’éclairage principal de cette zone, avec une lumière diffuse venant de gauche sur les trois personnages flous. Elle produit également une large tache lumineuse sur le mur qui permet de détacher la silhouette du personnage d’avant-plan.

Harris Savides

11.

12.

Source principale venant ici de droite en latéral, l’éclairant qu’une moitié de visage et créant des ombres profondes, Sean Penn coupant lui-même une partie du faisceau avec sa main, seul un quart de son visage est éclairé. Très léger débouchage à gauche, mais le contraste de l’image en demeure très important, les zones sombres sont très denses et les parties lumineuses assez fortes, presque surexposées. Harvey Milk est entouré de ténèbres, de danger.

Harris Savides

12.

Première partie

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Harris Savides : Zodiac (Deuxième partie)

23 mercredi Jan 2013

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Harris Savides

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

éclairage de nuit, cadre dans le cadre, clair-obscur, contraste, contraste coloré, contre jour, David Fincher, dominante bleue, dominante orange, effet fenêtre, effet lampadaire, effet lampe, Harris Savides, lumière naturelle, perspective forcée, pluie, silhouettage, source ponctuelle, sous exposition, surexposition, tubes fluorescents, Zodiac


Zodiac

David Fincher – 2007

9.

Jeu de cadre dans le cadre pour focaliser l’attention sur le couple entrant dans l’immeuble, jouant sur le contraste de l’image, le hall étant très éclairé alors que la rue reste dans l’obscurité, et sur le contraste coloré entre les deux halls d’immeuble, celui de gauche éclairé en bleu et celui de droite en jaune, couleur chaude attirant l’œil. Savides donne néanmoins de la présence à l’avant-plan sombre en éclairant les feuilles des arbres par la droite pour les rendre visibles, animer le décor.

Harris Savides

9.

10.

Contraste très important dans ce plan, le rai de lumière venant de l’extérieur et tombant sur Robert Downay Jr. est totalement surexposé alors que l’ensemble de la pièce est plongé dans la pénombre, le regard est ainsi très vite dirigé sur le comédien, la structure du plan tournant entièrement autour de cet effet lumineux qui décide de ce qui est visible ou non dans le cadre (ainsi les bouteilles d’alcool en bas à gauche sont totalement mises en évidence).

Harris Savides

10.

11.

Retour à la rédaction du journal, où l’on voit toujours ces tubes fluorescents au plafond. Plan resserré sur Gyllenhaal éclairé de deux directions, en face pour reproduire l’effet de ces tubes fluos, de manière diffuse, sans direction marquée, et de dos pour créer l’effet d’une fenêtre, une ouverture sur l’extérieur. Savides ne créé pourtant pas de contraste de couleur ici, la lumière venant de l’extérieure n’est pas teintée par rapport à la lumière d’ambiance intérieure, il ne cherche pas à créer une opposition.

Harris Savides

11.

12.

Éclairage de nuit avec un très fort contre-jour qui découpe la silhouette de Gyllenhaal ainsi que la carlingue de la voiture, mettant également en évidence les gouttes de pluie (la pluie est toujours éclairée en contre-jour, sinon elle est invisible à l’image. Idem pour la fumée, la brume…). Débouchage de face pour que l’on distingue du détail sur la voiture et le personnage de Gyllenhall, et surtout effet lampadaire en arrière plan extrêmement orangé pour dynamiser en créant du contraste coloré, le débouchage en face étant plutôt bleu/cyan. Cet effet d’arrière plan sert aussi d’écran pour découper la silhouette dans la voiture sur un fond plus lumineux.

Harris Savides

12.

13.

La perspective est éclairée en contre-jour pour faire briller les tuyaux humides et souligner ainsi les lignes de fuites vers la sortie, l’échappatoire, alors que Jake Gyllenhaal en avant-plan est éclairé de face uniquement, par une source ponctuelle à hauteur du visage, gauche caméra, qui fait ressortir son visage de l’ombre, le projette en avant du décor, ne l’incluant pas dedans.

Harris Savides

13.

14.

Lumière d’ambiance assez diffuse, jaunâtre, provenant du plafond et également de la droite au fond, reprenant l’effet de la lampe à abat jour que l’on voit dans cette partie du cadre. Savides ajoute une petite lampe de bureau juste derrière Gyllenhaal, l’éclairant en contre-jour pour attirer l’œil du spectateur sur lui, diriger son attention. Les livres ouverts et éparpillés sont clairement mis en avant, constituant les points lumineux de l’image.

Harris Savides

14.

15.

Plan en clair-obscur, plus de la moitié de l’écran est plongée dans le noir le plus dense. Le cadre est scindé en deux horizontalement, la partie haute avec les personnages est éclairée par la droite et par le bas, les ombres projetées (en particulier celle du crucifix au mur) étant lancées vers le haut, donnant un aspect inquiétant à la scène. Pas de débouchage, la partie non éclairée du visage de la femme à droite est opaque, noir. Mark Ruffalo, en train de se lever, se retrouve dans la partie sombre de l’image, rien ne révèle son visage, seule sa silhouette est visible.

Harris Savides

15.

16.

Lumière naturelle, l’important se trouvant à l’avant plan (amorce de la boutique et voiture) et dans l’ombre, Savides choisit consciemment de surexposer toute la partie ensoleillée du cadre pour ne pas avoir à ré-éclairer l’avant-plan, jouant sur la lumière à sa disposition.

Harris Savides

16.

Précédent (Première partie)

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Harris Savides : Birth (Première partie)

04 vendredi Jan 2013

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Harris Savides

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

ballon à hélium, Birth, cadre dans le cadre, clair-obscur, contraste, débouchage, dégradé lumineux, distanciation, dominante chaude, effet lampe, flou, Harris Savides, Jonathan Glazer, longue focale, lumière blanche, lumière diffuse, lumière diffuse directionnelle, lumière en douche, lumière réfléchie, modelé, silhouettage, sous exposition, surexposition, texture, travelling arrière


Birth

Jonathan Glazer – 2004

1.

Plan en travelling arrière précédant le jogger qui traverse le parc enneigé. Le mouvement de camera révèle l’encadrement du tunnel avant que le personnage n’y entre, anticipe le trajet. le plan est exposé pour l’extérieur, l’intérieur du tunnel est donc totalement sous-exposé, opaque, et Savides n’y ajoute aucune source en face ni en contre-jour, aucun débouchage pour ramener du détail sur le décor ou le personnage, préférant au contraire jouer sur le silhouettage sur fond de neige, créant ainsi un cadre dans le cadre réduisant la partie visible et donc la taille du personnage dans le cadre au fur et a mesure de d’avancée du travelling.

Harris Savides

1.

2.

Lumière très diffuse provenant du haut et de la droite, en face. Savides utilise manifestement une très grande surface diffusante, de la taille de la pièce, recouvrant tout le plafond (vraisemblablement un ballon à hélium ou une grande toile) pour donner cette lumière englobante, ne produisant que très peu d’ombre (voire l’article Lumière diffuse / lumière ponctuelle).

Harris Savides

2.

3.

Direction marquée, lumière provenant de la gauche du cadre sur le personnage, jouant ainsi l’entrée de lumière par la fenêtre surexposée en fond de cadre. Dégradé sur le visage, la lumière est diffuse, mais Savides ne rajoute aucun débouchage à droite et cette moitié du visage reste totalement dans l’ombre, l’image est très contrastée. Cela rajoute du modelé aux plis du lit et induit un dégradé lumineux très visible sur le mur de bois en arrière-plan, mettant en valeur sa texture. Lumière très blanche, sans coloration.

Harris Savides

3.

4.

Cadre construit autour des sources lumineuses, avec un jeu de clair obscur. Direction de lumière marquée provenant de la gauche, jouant la lampe de chevet posée sur la table. Savides éclaire ainsi ses personnages d’une lumière douce, et reproduit également l’effet sur les rideaux surplombant ladite lampe. Les murs entourant les acteurs sont assez sombre mais les appliques lumineuses contribuent à y ajouter du détail, à donner du relief au plan sans pour autant ajouter aucun effet sur les comédien, elles sont uniquement utilisées à dynamiser le décor. Plan très frontal, filmé de loin et en longue focale, le spectateur restant en dehors du décor, en observateur, comme devant une scène de théâtre, il n’est pas inclus dans le dispositif et garde ainsi de la distance.

Harris Savides

4.

5.

Nicolas Kidman est éclairée selon deux axes principaux, une lumière de face très diffuse provenant de la droite de la caméra et mettant en valeur son visage, sans ombre violente, la source est placée à hauteur de caméra, et un contre-jour situé au dessus de la comédienne, en douche, tout aussi diffus pour éclairer ses épaules, la projeter en avant du décor. L’arrière plan est également éclairé du haut et en lumière diffuse, on y distingue les détails et textures dans le flou d’arrière-plan (encadrement de porte, cadre au mur).

Harris Savides

5.

6.

Plan vu de loin, le spectateur et mis à distance par une construction de cadre dans le cadre. Direction principale de lumière en contre-jour, provenant de la fenêtre cachée en fond de cadre, obstruée par le montant de la porte. Cameron Bright est donc éclairé de cette direction en contre-jour, mais bénéficie d’un débouchage venant de la gauche, assez léger mais suffisant pour que l’on voit nettement son visage (Savides utilise certainement une surface réfléchissante pour renvoyer la lumière de contre-jour sur le visage du comédien). Ce contre-jour sert également et surtout à éclairer le pan de mur vitré en avant plan, allongeant la perspective et insistant ainsi sur le cadre dans le cadre, donnant de la matière aux murs qui constituent la majeure partie de l’image.

Harris Savides

6.

7.

Scène de nuit, obscurité, Savides sous-expose l’ensemble du plan et ne garde qu’une seule direction de lumière, en douche, sur Kidman et le mur derrière elle, avec une source assez diffuse et faible, ne rajoutant aucun débouchage en face de manière à garder un fort contraste dans l’image. Dominante chaude, contrastant avec l’image plutôt très blanche et neutre que nous avons vue sur les plans précédents, nous sommes ici dans un rapport plus intime avec le personnage, une sorte de cocon protecteur.

Harris Savides

7.

Suivant (Deuxième partie)

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Philippe Rousselot : Sherlock Holmes

15 mardi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Philippe Rousselot

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

éclairage de studio, éclairage latéral, cadre dans le cadre, contraste, contre jour, débouchage, désaturation, effet lampe, fumée, Guy Ritchie, lumière diffuse, Philippe Rousselot, point chaud, sensibilité, Sherlock Holmes, surexposition, torche


Sherlock Holmes

Guy Ritchie – 2009

Philippe Rousselot

1.

Le personnage à la torche est placé dans la partie sombre du cadre pour que l’effet de la lampe soit le plus perceptible possible (le personnage est réellement éclairé par cette source, sans éclairage additionnel, ce que la sensibilité des pellicules actuelles permet amplement de faire). La partie basse du décor, le hall sous les escaliers, est éclairée du bas, projetant les ombres de la rampe sur le mur en haut à droite, créant une construction de cadre en diagonale, dynamique, expressionniste.

Philippe Rousselot

1.

2.

Lumière de face diffuse sur Jude Law et le décor environnant pour adoucir le contraste dans la pièce, voir le visage du comédien (on remarque d’ailleurs un reflet produit par cette source sur le dossier de chaise au premier plan à gauche). Effet soleil très fort avec extérieur totalement surexposé, « cramé », au-delà de la fenêtre, et entrée de lumière diffuse dont les rayons sont soulignés par la fumée dispersée dans le décor, procurant un fort contre-jour sur Jude Law et la commode en bois derrière lui.

Philippe Rousselot

2.

3.

Lumière venant de la droite en ¾ contre-jour, diffuse, sur Robert Downey Jr, sans débouchage (face gauche du visage complètement dans le noir), permettant également de créer un liseré sur les barreaux en avant-plan qui les rend plus présents. Arrière-plan laissé dans le flou éclairé par taches de lumière venant du haut, en particulier sur le bas des escaliers et dans la pièce tout au fond.

Philippe Rousselot

3.

4.

Lumière principale provenant directement depuis la fenêtre, de l’extérieur du décor et éclairant donc l’intérieur en latéral droit, avec un contraste fort dû à l’absence de débouchage de la droite (le mur droite cadre est par exemple d’un noir profond, sans qu’on y distingue de détail. Ces fenêtres permettent de créer de nombreux reflets dans les diverses fioles et autres récipients de gauche. Couleurs tirant vers le gris/marron et désaturées, donnant un aspect rocailleux, brut à l’image.

Philippe Rousselot

4.

5.

Éclairage principal venant de la gauche et du haut sur le visage de Downey Jr, repris sur la joue du policier qui bénéficie en plus d’un contre-jour à droite découpant l’arrête de son visage et reprenant la direction de la fenêtre de la carriole en fond. Contraste assez fort avec l’environnement sombre, mettant les visages en valeur.

Philippe Rousselot

5.

6.

Lumière latérale de droite et également du dessus avec un « point chaud » sur le crâne de Mark Strong, léger débouchage en contre-jour à gauche. Le personnage en feu à l’arrière plan est placé du côté sombre de Strong pour bien marquer la séparation entre eux, et ce sont les « spectateurs » de droite cadre qui sont éclairés. Le centre du plan est donc relégué dans le fond flou alors que l’attention est portée sur le visage du personnage au même instant, soulignant son machiavélisme (une moitié de visage dans l’ombre, et il tourne le dos à la scène).

Philippe Rousselot

6.

7.

Downey Jr est éclairé en latéral par la droite cadre, avec un très faible débouchage à gauche qui laisse néanmoins un contraste important sur l’acteur entre les deux moitiés de son visage, et en plongeant le bas de son corps dans l’ombre. Jeu d’ombres et de lumières sur le fond avec ces rais très marqués et définis, les ombres se dessinant avec une grande netteté, rajoutant du relief à ce mur déjà très chargé.

Philippe Rousselot

7.

8.

Plan tourné sur fond vert en studio, le ciel étant rajouté numériquement en post-production. Rousselot éclaire donc le décor en contre-jour pour respecter cette direction de lumière mais éclaire Downey Jr de manière diffuse et principalement de face pour que son visage soit très visible au spectateur, ainsi que quelques détails dans son costume. De même les éléments de décor qui créent un cadre dans le cadre à l’avant plan ne sont pas totalement noirs mais conservent des détails de textures grâce à un éclairage dans l’axe de la caméra.

Philippe Rousselot

8.

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Philippe Rousselot : Le Tailleur de Panama

02 mercredi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Philippe Rousselot

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

cadre dans le cadre, contraste coloré, dominante bleue, effet lampe, effet plafonnier, halo, John Boorman, Le tailleur de panama, miroir, Philippe Rousselot, reflet, silhouettage, source ponctuelle


Le Tailleur de Panama (The Tailor Of Panama)

John Boorman – 2001

1.

Contraste coloré très fort entre l’extérieur baigné de lumière froide (bleu saturé de la tombée du jour accompagné du vert des éclairages urbains) et la lumière plus chaude utilisée en intérieur sur Pierce Brosnan, avec une face venant de gauche un débouchage de droite et un contre-jour pour les cheveux.

Philippe Rousselot

1.

2.

Effet plafonnier sur Geoffrey Rush permettant de le détacher nettement du décor en créant un halo lumineux sur ses épaules et son crâne, là où l’ensemble du décor est éclairé d’une lumière diffuse globale. Utilisation du miroir à droite pour ouvrir la perspective et montrer les ouvriers qui s’affairent dans le hors champ gauche.

Philippe Rousselot

2.

3.

Éclairage diffus par en dessous, venant de la gauche et coupé en hauteur pour créer un dégradé lumineux haut/bas sur le visage de Rush ainsi que sur le décor. Léger débouchage de droite pour le comédien.

Philippe Rousselot

3.

4.

L’effet lampe est circonscrit au bras et à l’épaule de Pierce Brosnan, son visage étant comme on peut le voir éclairé par une source diffuse placée en hauteur et gauche cadre. Comme souvent, l’effet est ici ajouté à un dispositif lumineux de base diffus, il n’est pas la source principale du plan. Contre-jour pour créer les brillances sur les arabesques métalliques derrière Brosnan.

Philippe Rousselot

4.

5.

Lumière plus à effet qu’à l’accoutumée chez Rousselot, avec cette dominante bleutée sur une source assez ponctuelle venant de la droite. Contraste coloré avec la petite lampe de chevet à la lumière très jaune qui permet de dynamiser le plan.

Philippe Rousselot

5.

6.

Deux fenêtres présentes dans le cadre dont en réflexion dans un miroir avec découverte sur l’extérieur, impliquant donc un fort éclairage en intérieur pour garder un niveau lumineux suffisant. Rousselot garde la direction principale venant de la gauche sur les personnages mais équilibre le niveau avec un débouchage à droite pour ne pas trop jouer l’effet. Jeu multiple sur les cadres dans le cadre entre l’ouverture en fond de cadre droite et le miroir séparant les deux personnages avec ouverture sur le port. On remarquera également le jeu de couleur pastel verdâtre entre l’eau du dehors et le papier peint.

Philippe Rousselot

6.

7.

Geoffrey Rush est éclairé de face un peu par la gauche, de manière diffuse alors que Brosnan est placé dans l’effet de la lampe de chevet avec une teinte plus jaune. Mais ce qu’on remarque immédiatement est la découverte en fond avec la façade éclairée en bleu et rouge et l’ouverture sur le couple en plein ébat éclairé par le bas et la droite. Rousselot et Boorman façonnent un cadre où s’emboitent de multiples ouvertures donnant sur différents espaces lumineux et colorés, reprenant par là l’idée de poupées gigognes du scénario basé sur les faux semblants.

Philippe Rousselot

7.

8.

Lumière douce dessinant les corps en latéral, venant du bas et rasant les silhouettes pour donner du volume et du modelé, de droite et de gauche, le tout sur un fond très clair et indistinct pour faire ressortir les silhouettes. Très faible débouchage en face, seul le contour des visages doit être éclairé.

Philippe Rousselot

8.

9.

Éclairage à effet avec cette lumière rouge uniquement concentrée sur Pierce Brosnan, détaché du fond sombre avec ouverture sur un espace bleuté à droite, donnant du contraste coloré au plan.

Philippe Rousselot

9.

10.

Lumière de face ponctuelle sur Rush (ombre très nette des barreaux sur sa veste et son visage). Décor de fond éclairé par des sources focalisées, en particulier la maison jaune juste derrière lui, permettant d’éviter le fond trop opaque. Et surtout les phares de voiture surexposés donnant la dynamique au plan et se reflétant sur le sol trempé.

Philippe Rousselot

10.

11.

Si la voiture en elle-même, outre les phares, est éclairée par le haut grâce à une source diffuse peu puissante, on remarque que la végétation autour est illuminée de taches de lumière forte en face (droite cadre) et contre-jour (gauche cadre) ce qui permet d’enfermer littéralement la voiture dans le cadre, de faire ressortir toutes ces plantes qui laissent peu d’espace au véhicule.

Philippe Rousselot

11.

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Vilmos Zsigmond : The Crossing Guard

23 vendredi Mar 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Vilmos Zsigmond

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

contraste coloré, débouchage, dominante, effet lampe, effet plafonnier, gyrophare, longue focale, nauralisme, Sean Penn, The Crossing Guard, Vilmos Zsigmond


The Crossing Guard

Sean Penn – 1995

Vilmos Zsigmond

Sean Penn et Vilmos Zsigmond sur le tournage de Crossing Guard

1.

Éclairage de face, légèrement depuis la gauche, avec un léger contre-jour. Lumière assez neutre, discrète, sobre. De même le fond est un à-plat gris, il n’y a pas de profondeur. Toute la place est ici laissée à la comédienne, et à l’émotion qui se dégage de la scène.

Vilmos Zsigmond

1.

2.

Direction principale venant de la droite, avec fenêtre dans le champ pour la justifier. Débouchage de la gauche pour amoindrir le contraste et éviter l’éclairage à effet, le but étant de rester dans la sobriété et le naturalisme en s’appuyant sur l’éclairage existant dans le décor.

Vilmos Zsigmond

2.

3.

De même sur ce gros plan, éclairage de face, source probablement unique. Ombre marquées pour dynamiser un peu mais aucun effet marquant, Zsigmond recherche la beauté d’une lumière simple et brute.

Vilmos Zsigmond

3.

4.

Contraste coloré fort entre l’éclairage de face rouge venant légèrement de la gauche, le latéral droit jaune et le contre-jour bleu, sur Nicholson, et les spots jaunes placés en fond d’image. Zsigmond va jouer tout au long du film sur l’alternance de séquences à la lumière très froide, très blanche et d’autres basées sur des dominantes colorées très marquées, opposant ainsi illusion et désir d’évasion avec brutalité de la réalité.

Vilmos Zsigmond

4.

5.

Nicholson est découpé sur un fond dégradé avec une forte luminosité autour de sa silhouette indiquant un faisceau braqué sur le mur juste derrière lui. L’éclairage de son visage est assez subtil et complexe, comprenant un contre-jour bleuté sur la gauche du visage, un éclairage de ¾ face venant de la gauche, diffus, et un très léger débouchage venant de la droite. L’ensemble reste ainsi très sombre mais non sans relief, la lumière sculpte ses traits dans l’obscurité.

Vilmos Zsigmond

5.

6.

Direction principale marquée, venant de la gauche cadre et éclairant David Morse en latéral, source ponctuelle (ombres nettes des doigts sur le visage). Fort débouchage dans l’axe caméra pour adoucir les contrastes, une nouvelle fois pour éviter l’éclairage à effet en conservant un esprit « lampe de chevet ».

Vilmos Zsigmond

6.

7.

De même, le niveau global de l’image est plutôt clair, lumineux, le contraste est nettement adouci par des débouchages même si les contre-jours sont très marqués (venant de la droite pour les parents en reprenant un effet plafonnier, et venant de la pièce en profondeur pour Morse, silhouetté ainsi sur le fond sombre). On notera la présence d’une petite lampe dans le champ et de la façon dont son effet est repris pour éclairer le visage de Morse par le bas, ainsi que pour dessiner l’ombre de son bras.

Vilmos Zsigmond

7.

8.

Plan plus contrasté où la face gauche du visage est nettement plus obscurcie. Encore une fois la source principale (venant de droite) est une source ponctuelle produisant des ombres nettes, ce qui confère au film ce caractère très brut avec une lumière crue.

Vilmos Zsigmond

8.

9.

Utilisation de l’entrée de lumière en fond pour silhouetter et découper la silhouette, et justifier le contre-jour. Le personnage est littéralement emprisonner sur ces barreaux de lumière. Éclairage de face assez faible venant de la gauche et débouchage à droite pour gagner du détail et baisser le contraste.

Vilmos Zsigmond

9.

10.

En opposition complète avec le plan précédant, la lumière consiste ici en un à-plat de lumière rouge/orangée aplatissant tout relief. Le personnage est littéralement collé au fond uni, il n’y a aucune profondeur dans le plan. Le désarroi du personnage est total et le spectateur s’y retrouve plongé avec lui, partage son malaise retranscrit dans l’image.

Vilmos Zsigmond

10.

11.

Contraste extrêmement fort entre les gyrophares rouges aveuglants et l’opacité du fond. Visage très légèrement débouché mais néanmoins très sombre, contre-jour à gauche pour silhouetter, Nicholson est très violemment découpé sur le fond, les flashs rouges sont très agressifs. Il se dégage du plan, et de la scène, une grande fébrilité et instabilité très bien induites par ce dispositif.

Vilmos Zsigmond

11.

12.

Retour à une lumière blanche et crue, mais avec des contraste forts entre le contre-jour (liseré du visage) et l’éclairage latéral ponctuel sous-exposé dévoilant le visage et créant le relief mais en gardant l’aspect sombre du plan (et dessinant également l’ombre nette du revolver sur le mur).

Vilmos Zsigmond

12.

13.

Très beau traitement de l’arrière plan sur lequel se détache le personnage grâce au contre-jour (plus éclairage de face léger et discret), tout en taches de lumières successives (effet lampadaires) donnant un grand relief au plan. Choix judicieux de la longue focale ramenant ce fond très proche du personnage, comme s’il courait devant un écran, d’étape en étape.

Vilmos Zsigmond

13.

14.

Éclairage en contre-jour avec un faisceau très concentré autour de David Morse, permettant de bien distinguer toutes les gouttelettes d’eau. Débouchage très faible, l’accent étant mis sur l’effort que met le personnage pour se relever et donc sur ce contre-jour accentuant le mouvement, et donc l’effort, pour se relever dans l’eau.

Vilmos Zsigmond

14.

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Vilmos Zsigmond : La Porte Du Paradis (première partie)

15 jeudi Mar 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Vilmos Zsigmond

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

éclairage à effet, contraste coloré, contre jour, débouchage, effet lampe, filtre diffuseur, filtre jaune, filtre orange, filtre polarisant, fumée, grue, Heaven's gate, La porte du paradis, Michael Cimino, soleil, sous exposition, stores, surexposition, texture, Vilmos Zsigmond


La Porte Du Paradis (Heaven’s Gate)

Michael Cimino – 1980

1.

Lumière du soleil surexposée en contre-jour, découpée par le décor sous-exposé (fort contraste). Filtre diffuseur sur la caméra pour créer des halos, et filtre jaune-orangé sur la caméra également.

2.

2 bis.

2 ter.

2 quater.

Long travelling à la grue partant de l’extérieur de l’hémicycle (2.) et se terminant sur la tribune (2 quater.). Très complexe à éclairer car décor très vaste avec une vue d’ensemble donnant très peu d’angles morts pour l’éclairage (en gros le plafond et le mur côté caméra), beaucoup de figuration, deux espaces à éclairer (le couloir et l’hémicycle) et des grandes fenêtres dans le cadre! Zsigmond propose donc un éclairage global pour toute la foule, assez uniforme et étalé, venant plutôt de la gauche et débouché à droite, que ce soit pour le couloir ou l’amphithéâtre. Lumière diffuse, avec certainement de nombreuses sources groupées, puissantes, cachées à gauche de la caméra (et à droite pour le débouchage).

Vilmos Zsigmond

3.

Image exposée pour l’extérieur (on voit le vert de la végétation à travers les persiennes) et très peu éclairée à l’intérieur, Zsigmond fait juste passer des rais de lumière surexposés à travers les stores, grâce à un projecteur en hauteur, ponctuelle pour obtenir des rayons très nets, et utilise de la fumée à l’intérieur pour marquer les rayons.

Vilmos Zsigmond

4.

Zsigmond utilise les draps entourant la cabane comme écran pour y détacher les silhouettes, en les éclairant par derrière, mais n’éclaire par ailleurs aucunement le sol ou les acteurs qui sont laissés complètement dans l’ombre.

Vilmos Zsigmond

5.

Cet écran une fois percé, le personnage derrière se détache sur un fond lumineux. Il est lui-même éclairé en contre-jour, direction principale venant de la droite (liseré lumineux sur le bras droit) et un deuxième contre-jour, plus discret, de la gauche. Zsigmond éclaire également l’intérieur du drap, côté caméra, pour lui donner du contraste et de la texture.

Vilmos Zsigmond

6.

Plan en contre-jour, certainement filmé avec un filtre polarisant pour bien obscurcir le ciel et y distinguer les nuages. La poussière est utilisée comme de la fumée, créant un écran lumineux autour des silhouettes, les détachant ainsi du fond.

Vilmos Zsigmond

7.

Éclairage latéral léger et diffus sur Isabelle Huppert, avec un contre-jour venant de la profondeur à gauche, éclairant également la porte derrière elle pour créer du relief et de la perspective. Contraste fort, la face droite du visage n’étant pas débouchée.

Vilmos Zsigmond

8.

Même axe, plan plus large. Direction en contre-jour conservée sur Huppert, mais on ne distingue plus son visage. Les deux hommes de gauche sont silhouettés sur le fond, celui de droite détouré par un contre-jour. C’est Christopher Walken qui est ici mis en avant, ayant un dispositif d’éclairage à part, personnalisé, latéral venant de la gauche, assez fort (on le voit nettement plus que tous les autres) et avec un débouchage venant de droite, non loin de l’axe caméra.Il est donc placé dans un autre espace, se séparant du petit groupe.

Vilmos Zsigmond

9.

Deux sources de lumière dans le champ (lampes à huile), la source principale étant celle placée sur la table (lumière venant du bas, de droite pour les personnages de gauche et inversement pour ceux de droite). La lampe de droite n’est pas reprise en effet si ce n’est pour le mur, pour dynamiser, le dispositif ne se soucie donc que de la lampe sur la table, séparant les deux groupes, les opposant.

Vilmos Zsigmond

10.

Beaucoup de fumée utilisée sur le quai, diffusant la lumière (certainement naturelle à cet endroit). Le plus grand soin est apporté à l’avant-plan, contre-jour diffus sur les personnages et surtout rai de lumière venant de la droite, ponctuel, sur le pan de décor pour le souligner, créer du contraste grâce à cette ombre portée en haut à gauche.

Vilmos Zsigmond

11.

Plan « à effet », avec rayons filtrés à travers les persiennes et fumée à l’intérieur pour marquer les rayons. Contraste coloré entre la lumière blanche/bleutée entrant de la gauche et celle plus magenta venant de droite. Zsigmond n’éclaire que le bas de l’image grâce à cet effet, laissant une nouvelle fois le visage de son comédien dans l’ombre.

Vilmos Zsigmond

12.

Plan de foule, filmé sous la lumière du soleil. Utilisation de la poussière au sol pour diffuser, et surtout de la fumée sur les toits pour « accrocher » la lumière en contre-jour, dynamiser le plan.

Vilmos Zsigmond

13.

Zsigmond se permet une nouvelle fois de laisser le regard dans l’ombre. Éclairage avec deux directions principales, latéral depuis la droite pour le visage et son symétrique depuis la gauche pour le dos (mise en relief du corps de l’acteur en l’éclairant de deux directions opposées). Le fond est ouvert sur l’extérieur et présente donc une accroche lumineuse attirant le regard dans la profondeur.

SUITE (Deuxième partie)

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

Vilmos Zsigmond : John McCabe

29 mercredi Fév 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Vilmos Zsigmond

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

bougie, colorimétrie, contraste coloré, contre jour, débouchage, dominante, effet lampe, effet lune, filtre diffuseur, halo, john McCabe, McCabe & Mrs Miller, robert altman, silhouettage, source ponctuelle, sous exposition, surexposition, Vilmos Zsigmond


John McCabe (McCabe & Mrs Miller)

Robert Altman – 1971

Vilmos Zsigmond

Warren Beatty, Vilmos Zsigmond et Robert Altman

Vilmos Zsigmond

1.

Plan sous-exposé (visage sombre) sans a priori d’éclairage additionnel. Filtre diffuseur sur la caméra pour créer cet effet flou autour des zones claires de l’image (en l’occurrence le ciel). Zsigmond appose sa griffe sur ce film qui l’a révélé, grâce à la complicité de Robert Altman, en proposant des images « anormalement » sous-exposées, qui ont littéralement scandalisé la profession à l’époque de part leur audace et leur aspect anti-conventionnel, le refus de se plier aux canons hollywoodiens.

Vilmos Zsigmond

2.

Décor plongé dans l’ombre, avec seulement quelques contre-jours (deux sur Warren Beatty debout, un à droite et un à gauche pour le silhouetter, et un sur le personnage de droite) et des petites touches de lumière pour le décor (la table, éclairée en contre-jour, la porte à droite de Beatty, le porte-manteau à sa gauche). Aucun débouchage de face, très peu de visibilité, le visage de la star n’est absolument pas mis en avant, seule compte l’ambiance de la scène.

Vilmos Zsigmond

3.

Effet lampe sur le visage : Zsigmond reprend la colorimétrie de la lampe à huile présente dans le champ, sous-expose suffisamment l’image pour que la flamme soit visible et peu surexposée, et éclairage donc son personnage en fonction (lumière venant de la droite, ponctuelle).

Vilmos Zsigmond

4.

Même dispositif : lampe à huile dans le champ et donc source unique : projecteur gauche cadre, lumière ponctuelle. Le fond de l’image est totalement sous-exposé, indiscernable, ainsi que la gauche du visage et du corps de Beatty. Le contraste est très fort entre les deux parties de son visage. Filtre diffuseur sur l’objectif créant un halo autour des zones claires.

Vilmos Zsigmond

5.

Si la direction principale de lumière est ici le contre-jour justifié par la lampe en fond, le visage de Beatty est néanmoins éclairé en débouchage depuis la gauche du cadre, quasiment dans l’axe caméra. Un contre-jour supplémentaire est ajouté à gauche cadre pour détourer sa silhouette. Pour créer du contraste, Zsigmond surexpose la lampe d’arrière plan et sous-expose légèrement le visage de Beatty (à noter que les reflets sur la table et la bouteille ne sont pas produit par la lampe directement mais par un projecteur caché derrière la lampe et qui en recréé l’effet lumineux).

Vilmos Zsigmond

6.

Effet lampe de nouveau : lumière jaune, venant de la gauche pour les personnages de droite et de la droite pour le barman. La fenêtre dans le champ, en fond de plan, nous permet d’avoir une référence colorimétrique de lumière du jour (bleutée) qui fait ressortir la dominante jaune de l’éclairage intérieur.

Vilmos Zsigmond

7.

L’accent est ici mis sur la table séparant les personnages, avec une bougie placée en son centre. Le visage de Beatty est éclairé en 3/4 contre-jour, venant de la gauche. Julie Christie est très légèrement éclairée par l’arrière. L’ensemble du dispositif d’éclairage centre l’attention sur cette table, les bords de l’image sont tous laissés dans l’ombre.

Vilmos Zsigmond

8.

Éclairage de face, ponctuel, avec une ombre très marquée cachant le regard. Zsigmond garde le feu en fond de plan, flou, pour dynamiser le plan, y ajouter du mouvement.

Vilmos Zsigmond

9.

Écran scindé en deux, entre la partie éclairée et une large moitié d’image complètement noire, dans laquelle se trouve le personnage dont on ne distingue que l’arrête du visage découpée par un contre-jour jouant l’effet de la lampe. Seul point d’accroche du regard, le mur de gauche éclairé par le bas, et la flamme de la lampe.

Vilmos Zsigmond

10.

Une nouvelle fois c’est le décor qui est principalement éclairé, les acteurs ne sont pas placés dans les zones les plus lumineuses (par exemple le mur du fond éclairé par un projecteur au sol caché derrière le meuble de gauche) mais se meuvent dans l’espace. Dominante colorée rouge-orangé simulant un éclairage à la lampe à pétrole. Décor éclairé par petites touches de lumière ponctuelle et non par une lumière d’ambiance générale qui enroberait tout le lieu.

Vilmos Zsigmond

11.

Lumière venant de la droite, au faisceau centré sur la porte et assez délimité (les comédiens se trouvent en bord du faisceau, et le bord gauche de l’image est laissé dans l’ombre). Dominante jaune à l’intérieur contrastant avec la lumière extérieure visible par les fenêtres, filtre diffuseur sur l’objectif. Le regard est dirigé vers les fenêtres et la porte par laquelle s’apprête à entrer un personnage.

Vilmos Zsigmond

12.

Particularité très originale pour cette scène de nuit : la source principale se trouve à l’intérieur de la maison (on la voit même à travers la vitre) et la direction est reprise en contre-jour pour le personnage du centre et le sol. Cet éclairage complètement illogique donne toute sa dynamique au plan, le focalise sur le personnage du centre (qui se retrouvera seul à l’image, dans cette tache de lumière, en fin de plan) et détourne avec originalité le dispositif de l’effet lune.

Vilmos Zsigmond

13.

Nouvel exemple de cet éclairage uniquement en contre-jour, ne faisant que découper les silhouettes des personnages. Le fond est néanmoins présent grâce à la lueur en fond éclairant faiblement mais visiblement le décor alentour. Forte teinte rouge-orangé.

Share this:

  • Facebook
  • Twitter
  • E-mail
  • Tumblr
  • LinkedIn

WordPress:

J'aime chargement…

RSS Feed RSS - Articles

RSS Feed RSS - Commentaires

Catégories

  • Chefs Opérateurs (172)
    • Adrian Biddle (10)
    • Harris Savides (22)
    • Jan DeBont (31)
    • Peter Biziou (11)
    • Philippe Rousselot (32)
    • Rudolph Maté (6)
    • Sven Nykvist (11)
    • Vilmos Zsigmond (24)
    • Vittorio Storaro (4)
  • Liens et interviews (26)
    • Article (6)
    • Audio (6)
    • Interview (20)
    • Video (9)
  • Techniques et écriture filmique (6)
    • Eclairage doux (diffus) / Eclairage dur (ponctuel) (1)
    • L'Objectif A Bascule (1)
    • La Demi-Bonnette (1)
    • La Focale (1)

Index et Glossaire

  • Index des films
  • Glossaire
  • Index des articles techniques

Filmographies

  • Adrian Biddle
  • Peter Biziou
  • Jan De Bont
  • Rudolph Maté
  • Sven Nykvist
  • Philippe Rousselot
  • Harris Savides
  • Vilmos Zsigmond
  • Vittorio Storaro
  • Liens et interviews

Archives

  • janvier 2016 (11)
  • février 2014 (2)
  • janvier 2014 (2)
  • décembre 2013 (1)
  • octobre 2013 (2)
  • septembre 2013 (1)
  • juillet 2013 (3)
  • juin 2013 (3)
  • mai 2013 (5)
  • avril 2013 (1)
  • mars 2013 (2)
  • février 2013 (9)
  • janvier 2013 (8)
  • décembre 2012 (7)
  • novembre 2012 (5)
  • août 2012 (3)
  • juillet 2012 (4)
  • juin 2012 (16)
  • mai 2012 (23)
  • avril 2012 (15)
  • mars 2012 (28)
  • février 2012 (31)

Articles récents

  • Jean regarde des films: Persona (Ingmar Bergman, 1966), partie 1
  • Sven Nykvist : Persona (Première partie)
  • Sven Nykvist : Toutes ses femmes
  • SFX STORY OU DEUX MILLÉNAIRES D’EFFETS SPÉCIAUX : entretien avec Pascal Pinteau.
  • France Culture – (ré)écouter – France Culture

Blogs

  • Asie Vision Jean Dorel vise l’Asie
  • Chroniques d'un chef opérateur
  • Fourre-Tout et Babillages
  • Humeurs Sanguines
  • Le Blog d'un Odieux Connard
  • Le Blog de M. Carré
  • Les Temps Sont Durs Pour Les Rêveurs
  • Philip Bloom Un des meilleurs site (et blog) technique sur l’art et la manière de faire de la chefoperie…. (en anglais)

Sites

  • ALGA-PANAVISION (Loueur de matériel ciné)
  • American Society Of Cinematographers (ASC)
  • ARRIFLEX
  • Association Française des directeurs de la Photographie (AFC)
  • Philip Bloom Un des meilleurs site (et blog) technique sur l’art et la manière de faire de la chefoperie…. (en anglais)
  • TSF (loueur matériel ciné)
  • Vodkaster

TAGS

Adrian Biddle amorce Brian DePalma brillance cadre dans le cadre colorimétrie contraste contraste coloré contre-plongée contre jour courte focale David Fincher demi-bonnette Die Hard dominante dominante bleue dominante cyan dominante jaune dominante orange débouchage dégradé dégradé lumineux effet fenêtre effet feu effet lampe effet lune effet plafonnier effet soleil effets spéciaux faisceau focalisé filtre diffuseur filtre dégradé flare fumée Gus Van Sant halo Harris Savides hors champ Ingmar Bergman Interview Jan DeBont John McTiernan longue focale lumière diffuse lumière dure lumière en douche lumière naturelle lumière ponctuelle lumière rasante lumière venant du bas néon Paul Verhoeven perspective forcée Peter Biziou Philippe Rousselot Piège de cristal plongée reflet reflets Ridley Scott silhouettage source ponctuelle source unique source à l'image sous exposition stores studio surexposition Sven Nykvist texture tubes fluorescents Vilmos Zsigmond éclairage de nuit éclairage de studio éclairage latéral

Categories

Adrian Biddle Article Audio Chefs Opérateurs Eclairage doux (diffus) / Eclairage dur (ponctuel) Harris Savides Interview Jan DeBont L'Objectif A Bascule La Demi-Bonnette La Focale Liens et interviews Peter Biziou Philippe Rousselot Rudolph Maté Sven Nykvist Techniques et écriture filmique Video Vilmos Zsigmond Vittorio Storaro
mars 2021
L M M J V S D
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293031  
« Jan    

Méta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • WordPress.com

Propulsé par WordPress.com.

Annuler

 
Chargement des commentaires…
Commentaire
    ×
    loading Annuler
    L'article n'a pas été envoyé - Vérifiez vos adresses e-mail !
    La vérification e-mail a échoué, veuillez réessayer
    Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail.
    Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
    Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
    %d blogueurs aiment cette page :