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colorimétrie, contraste coloré, contre jour, débouchage, Jerry Schatzberg, l'épouvantail, scarecrow, surexposition, Vilmos Zsigmond
L’Épouvantail (Scarecrow)
Jerry Schatzberg – 1973
palme d’or 1973
1.
Lumière très neutre, sans effet appuyé : un projecteur venant de la gauche cadre et un autre symétriquement opposé (venant de derrière le bar) impriment le relief aux acteurs (liseré sur les épaules et sur les parties gauche et droite du visage) et les ombres des objets sur le bar (projecteur de droite cadre). Débouchage orangé dans l’axe caméra pour les visages et éclairage diffus pour les murs du bar en fond. L’extérieur que l’on distingue par les fenêtres est surexposé, pas de rattrapage de ce côté-là par le chef opérateur.
2.
Lumière dure venant du haut, effet ampoule murale. Les ombres tombent à la verticale (ombre du nez), l’éclairage est à la fois un contre-jour pour le personnage et un éclairage de face pour son reflet. Le mur à gauche est également éclairé, le faisceau rasant le mur.
3.
Jeu de contraste coloré entre la lumière principale jaune venant de la gauche, le débouchage rouge venant de la droite et le contre-jour bleuté sur Pacino donnant ce reflet très présent sur la porte et reprenant la colorimétrie de la lumière extérieure que l’on voit en arrière plan.
4.
Zsigmond reprend les mêmes couleurs pour ce gros plan sur Pacino, en les inversant (rouge en face et jaune en contre-jour), sans débouchage et sans arrière fond, nous somme cette fois-ci dans une scène de nuit, le code couleur est respecté
5.
De nouveau cette couleur rouge, projecteur unique pour les personnages, venant de la droite, sans débouchage ni contre-jour. Par contre le tableau en fond de plan est éclairé avec une lumière légèrement bleutée pour créer le contraste coloré (lumière chaude/lumière froide).
6.
Lumière très dure reprenant l’effet de la lampe à nu visible à l’image, venant du haut donc et avec des ombres très marquées. Éclairage invisible, proche du naturalisme (reprise de la lumière existante, pas de direction de lumière illogique).
7.
Éclairage qui pourrait passer ici pour complètement naturel, sauf que l’on voit très nettement une lumière en contre-jour sur la manche du bras gauche de Gene Hackman, provenant donc de l’intérieur du wagon. Il y a donc bien un projecteur à l’intérieur, servant à détourer le corps de l’acteur et le détacher du fond noir.
8.
Justification de l’éclairage grâce aux plafonniers et diverses portes ouvertes dans la profondeur : Zsigmond peut ainsi placer un contre-jour sur Hackman pour le détacher du fond, et des projecteurs derrière chaque ouverture (exemple : la porte ouvert à droite, par laquelle sort un faisceau sculptant la blouse de l’infirmière, ou encore le faisceau venant de la gauche et projetant l’ombre de la seconde infirmière sur le mur de droite) pour donner du relief à la perspective, animer l’image.