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L'Antre de Jean Charpentier

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Archives de Tag: lumière ponctuelle

Sven Nykvist : Toutes ses femmes

18 lundi Jan 2016

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Sven Nykvist

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Étiquettes

à-plat, contraste de couleurs, Ingmar Bergman, lumière ponctuelle, monochrome, rouge, sepia, Sven Nykvist, toutes ses femmes, voilage


Toutes ses femmes (För att inte tala om alla dessa kvinnor)

Ingmar Bergman – 1964

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1.

Premier film en couleurs de Bergman (mais pas celui de Nykvist), Toutes ses femmes va directement poser les partis pris de Sven Nykvist dans le traitement de la couleur au cours de toute sa carrière, et en particulier chez Bergman. Nykvist a tendance à utiliser une lumière très blanche, sans dominante colorée, et à introduire la couleur par « taches », dans les décors, costumes ou accessoires. Et par contraste il va colorer sa lumière dans certaines scènes particulières qui vont d’autant plus frapper que la lumière principale du film sera « neutre ».

On voit ainsi dans le premier plan du film cette volonté de faire du noir et blanc à partir de la couleur, puisqu’à part les visages aux teintes chaires, tous les éléments de décors et les costumes sont en noir et blanc. Structure symétrique du cadre, plan très frontal avec des lignes marquées (verticales des personnages et chandeliers, diagonales des banderoles au sol, horizontal de la perspective). Fond de plan gris unis bouchant l’espace. Toutes les lignes convergent vers la couronne au centre qui aspire le regard vers le mort, vers la Mort.

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1.

2.

Eclairage de face avec une lumière dure qui marque les ombres (notamment sous le menton d’Harriet Anderson), plaçant le personnage et la statue dans un même espace lumineux, dialoguant par le regard. On remarquera également ici cette volonté d’épurer les couleurs, Nykvist respectant le blanc original de la statue, mais place ici en arrière-plan un à-plat bleuté rappelant une nuit tombante, d’autant plus frappant qu’il s’agit de la seule tache de couleur à part la peau et le rouge des lèvres d’Anderson. Par contraste coloré, c’est ainsi le personnage qui est placé au cœur du plan.

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2.

3.

La scène de danse, une nouvelle fois à la structure totalement symétrique, avec un espace délimité entre des statues et fermé par un escalier, passe à plusieurs reprises de la couleur à un monochrome sépia. Le ton est délibérément onirique et nous permet également de voir comment le plan est structuré différemment lorsqu’il passe de la couleur au monochrome, puisqu’en couleur, la robe, rouge, est la seule tache de couleur et absorbe toute l’attention, alors qu’en noir et blanc la structure du cadre est nettement plus perceptible et accentuée par les contrastes, le faisceau lumineux nous projetant au centre de la pièce. De même en couleur l’homme est moins « visible » que la femme drapée de rouge, alors que la balance est plus équilibrée en monochrome.

On remarquera que l’éclairage est plus centré sur le décor que sur les personnages dont la face est assez sombre et qui ne sont découpés que par un contre-jour. L’escalier au fond lui est très éclairé, de face, mettant en avant les montants, la porte à arabesques, donc des lignes courbes et enchevêtrées qui emprisonnent également le regard.

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3-1.

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3-2.

4.

Nous voyons bien ici ce concept de contraste de couleur, Nykvist teintants ici son effet lumineux en rouge orangé, nous marquant d’autant plus que les scènes précédentes sont éclairées en blanc. Les fenêtres à arabesques ferment ici aussi l’espace qui donne sur un à-plat bleuté extérieur, bleu contrastant avec l’orange intérieur. Le personnage drapé de noir est placé en silhouette, et la direction du bras tenant le revolver ainsi que la structure du cadre nous projettent vers le lit, cocon entouré de voilages, véritable espace dans l’espace, à part de la structure globale du cadre.

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4.

5.

Nouvelle structure géométrique, diagonale cette fois et très déséquilibrée, le bas droit du cadre étant aussi vide que le haut gauche est chargé, entre la rambarde, le personnage (en avant de la rambarde) et surtout la plante en avant plan qui n’est placée là que pour charger l’espace, le troubler. On retrouve également ici la couleur bleuté utilisée au travers des fenêtres dans les plans précédents, et Nykvist utilise des ombres de plantes pour donner du relief et de la texture aux murs, de part et d’autre de l’escalier. La lumière quant à elle est très blanche, neutre, mais avec une direction marquée, venant latéralement de la droite sur le personnage tandis qu’un second faisceau vient de la droite et d’en haut sur la rambarde et la plante.

Lumière blanche, couleur et organisation du décor seront donc dès lors les instruments capitaux des films couleur de Bergman avec Nykvist, dont l’apothéose sera bien évidemment Cris et chuchotements en 1973.

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5.

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Sven Nykvist : Le Silence (première partie)

14 jeudi Jan 2016

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Sven Nykvist

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cadre dans le cadre, contre jour, débouchage, effet fenêtre, effet soleil, Ingmar Bergman, le silence, lumière onirique, lumière ponctuelle, Persona, plongée, reflet, Sven Nykvist, transparence


Le Silence (Tystnaden) – Première Partie

Ingmar Bergman – 1963

1.

Jeu de reflets et de cadres dans le cadre, tout le film étant construit autour d’une atmosphère fantasmagorique, Nykvist et Bergman vont multiplier les effets de reflets, de voilages, d’encadrements, pour construire des espaces clos représentant des espaces mentaux torturés. Ici nous avons dans le même plan le jeune garçon fasciné par le lever du soleil et par le biais de la réflexion le lever du soleil lui-même, champ et contre-champ inclus dans un même plan. La caméra est placée en plongée, l’enfant étant ainsi dominé par l’astre solaire. Lumière de face très concentrée avec une ombre marquée sous le menton imitant justement une lumière solaire directe.

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1.

2.

Un contre-champ de ce point de vue advient quelques instants plus tard, l’enfant voyant depuis la fenêtre du train un second train passer en sens inverse et transportant des lignes de chars d’assaut. Le jeu de cadre dans le cadre est très marqué, appuyant la séparation et la distance entre objet et sujet, et plaçant le jeune garçon, vu de dos, en position de spectateur (renvoyant ainsi au spectateur du film lui-même qui se trouve dans une position similaire face à l’écran). La lumière provient principalement de l’extérieur, en contre-jour, pour attirer le regard, mais Nykvist place également un débouchage assez important venant de la gauche pour bien distinguer l’enfant.

On notera évidemment que le cadrage, l’utilisation d’une « transparence » en arrière plan (les chars défilant sont en fait projetés en transparence sur une toile derrière le décor) ainsi que la position du jeune comédien auront leur symétrique trois ans plus tard dans le chef d’œuvre de Bergman Persona (d’autant plus qu’il s’agit du même jeune acteur dans les deux scènes) :

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2.

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Persona (1966) – Ingmar Bergman

3.

Atmosphère particulièrement onirique ici, avec séparation nette de deux espaces, l’arrière plan éclairé de façon expressionniste avec un rai de lumière tombant de la gauche, plus un débouchage sur l’ensemble de la pièce pour distinguer les détails au mur.

L’avant-plan quant à lui est éclairé de face par une lumière peu réaliste qui met en avant la statue à gauche ainsi que la surface du mur qui sépare l’espace de la caméra de l’espace du personnage (cadre dans le cadre appuyé). Une seconde source provenant de la droite (la statue a deux ombres, donc deux sources d’élcairage…) et dont le faisceau est coupé donne du relief au mur de droite, le haut du mur restant dans l’ombre pour ajouter un peu de contraste.

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3.

4.

Plan à la structure assez similaire, Bergman et Nykvist filmant souvent dans cet hôtel d’une pièce à l’autre pour tisser des distances entre les personnages, instaurer une ambiance malsaine d’observation et de cloisonnement. Une nouvelle fois la lumière est traitée différemment entre les deux espaces avec un rai de lumière très fort sur Ingrid Thullin, et un débouchage venant de la droite pour rehausser le niveau lumineux dans la chambre (très perceptible sur le fauteuil par exemple), et un effet fenêtre en avant plan avec des ombres projetées de stores et de plantes qui déchirent le mur et emprisonnent ainsi le personnage dans le fond du cadre. D’autant que les bords de l’image gauche et droit sont laissés totalement dans l’ombre, resserrant encore plus l’étau.

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4.

 

Aller à : Deuxième partie

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Jan DeBont : A La Poursuite D’Octobre Rouge (Cinquième partie)

16 lundi Juil 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

≈ 2 Commentaires

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contraste, contraste coloré, débouchage, dégradé, dominante bleue, dominante magenta, faisceau focalisé, Jan DeBont, John McTiernan, lumière filtrée, lumière narrative, lumière ponctuelle, lumière rouge, lumière venant du bas, Octobre Rouge, raccord dans l'axe, source unique, sous exposition, table lumineuse, The Hunt For Red October


A La Poursuite D’Octobre Rouge (The Hunt For Red October)

John McTiernan – 1990

Jan DeBont

45.

Faisceau de lumière très concentré de face sur le visage de Sean Connery, le faisant ressortir de l’image. Lumière filtrée par une grille sur la main en avant-plan pour montrer l’alliance au doigt (Ramius est précisément en train de parler de la mort de sa femme). Et cette applique bleutée en fond de plan pour dynamiser en apportant du contraste coloré et une touche de lumière vive.

Jan DeBont

45.

46.

Lumière assez diffuse venant du bas en contre-jour sur Courtney B. Vance, soulignant les reliefs de son visage, accentuant la tension dramatique. Second contre-jour à gauche pour « décrocher » le casque audio du fond, créant une brillance bleutée qui donne du relief. Arrière plan droite cadre mis en valeur grâce à un dégradé de lumière qui anime le décor.

Jan DeBont

46.

47.

Source unique à l’extérieur du cockpit de l’hélicoptère donnant une direction très forte à la lumière en latéral gauche, DeBont jouant ainsi sur un contraste très fort entre hautes et basses lumières, l’intérieur de l’appareil n’étant absolument pas éclairé et totalement sous-exposé (aucun détail visible dans les zones sombres qui ne se trouvent pas dans l’axe de l’ouverture et de l’entrée de lumière).

Jan DeBont

47.

48.

Raccord dans l’axe sur Baldwin avec cette même direction très marquée venant de l’extérieur, laissant la moitié du visage dans l’ombre grâce à l’absence totale de débouchage à droite. Intérieur sous-exposé, la moitié du cadre est complètement noire, imprimant une direction pour le personnage qui n’a d’autre choix que d’aller à gauche, de s’extraire en parachute, le retour en arrière est désormais impossible.

Jan DeBont

48.

49.

Lumière principale venant du bas à gauche, légèrement teinté en magenta, avec débouchage à droite pour casser le contraste. Nous sommes de retour à bord du sous-marin Dallas à bord duquel Jack Ryan vient d’embarquer. Il est ainsi placé en position d’infériorité par rapport au personnage qui lui fait face (Scott Glenn), la caméra restant avec lui au sol pour éviter de le dominer (le contre-champ est également filmé depuis le bas selon le point de vue de Baldwin).

Jan DeBont

49.

50.

Lumière ponctuelle latérale gauche avec ombres portées marquées sur le visage pour accentuer la dramaturgie, renvoyant le regard sur la partie éclairée du cadre à gauche, dans la profondeur, donnant une nouvelle fois un chemin tracé au personnage qui va ainsi pouvoir rentrer dans l’univers du sous-marin.

Jan DeBont

50.

51.

Contraste coloré fort entre les lumières rouges (éclairage de face sur Baldwin et éclairage de l’arrière-plan) et une lumière plus neutre venant du bas, en face, et mettant en valeur les visages de Baldwin et Scott Glenn qui ressortent ainsi du décor et son mis en relation dans un même espace. Ils cohabitent désormais. L’utilisation de la lumière rouge pour baigner le décor induit évidemment une situation de tension, le sous-marin étant en position de combat, et le rouge indiquant l’imminence de la violence.

Jan DeBont

51.

52.

Les deux personnages sont maintenant pris à part en discussion plus intime, et DeBont créé un espace lumineux les isolant du reste du décor (éclairé en rouge) en les faisant s’incliner au dessus d’une table lumineuse produisant une lumière étale blanche venant du bas sur leur visage (ce qui maintient l’intensité dramatique de la scène) et dont le faible rayonnement permet de n’éclairer qu’eux et ainsi de créer l’isolement « virtuel » nécessaire à la mise en scène pour cette confrontation des personnages dans un espace ouvert où ils sont entourés de beaucoup d’autres personnes.

Jan DeBont

52.

53.

Retour à la salle des commandes et à la préparation au combat avec le décor omniprésent saturé de rouge, et Scott Glenn à présent détouré en contre-jour par une source bleutée, avec un éclairage complémentaire venant du bas à droite pour son visage. Plan très travaillé dramaturgiquement, alliant la violence du rouge et la tension créée par un éclairage au sol et le contraste coloré projetant le personnage à l’avant-plan.

Jan DeBont

53.

54.

Dispositif assez semblable ici, DeBont rajoutant la source rouge dans le cadre pour isoler le personnage gauche cadre au plus près du périscope, son visage étant éclairé du bas et en bleu pour le détacher du décor, comme éclairé par le périscope lui-même, insistant ainsi sur l’ouverture vers l’extérieur et la communication avec l’Octobre Rouge et le commandant Ramius (Sean Connery).

Jan DeBont

54.

55.

Raccord dans l’axe arrière dévoilant Baldwin, qui est mis en valeur ici par une lumière blanche cachée derrière le petit coffre sur lequel il s’appuie et éclairant son visage et sa chemise par le bas, le faisant violemment ressortir du décor en le désignant comme le point central de la construction du plan, c’est de lui que va venir la solution, qui va résoudre le problème de la scène et permettre le contact avec l’Octobre Rouge.

Jan DeBont

55.

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Jan DeBont : Piège de cristal (Troisième partie)

05 mardi Juin 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

≈ 3 Commentaires

Étiquettes

brillance, cadre dans le cadre, contraste coloré, contre-plongée, débouchage, Die Hard, dominante bleue, halo, hors champ, Jan DeBont, John McTiernan, lumière en douche, lumière ponctuelle, lumière venant du bas, Piège de cristal, point chaud, reflet, rouge, tube fluorescent


Piège de cristal (Die Hard)

John McTiernan – 1988

34.

Bruce Willis est éclairé par un contre-jour venant de la gauche, uniquement focalisé sur sa joue (projecteur très proche du comédien), projetant une ombre très nette sur la porte ainsi qu’un « point chaud ». Pas de débouchage sur la partie droite du visage, DeBont conserve un contraste important pour accentuer la dramatisation. Gauche cadre, le pan de décor est éclairé avec une dominante bleutée pour créer du contraste coloré, et la plaque lumineuse au centre achève de dynamiser le plan.

Jan DeBont

34.

35.

Dominante bleue sur l’ensemble du plan avec lumière venant du haut et de la droite en latéral, gardant une ambiance sombre et confinée. DeBont introduit du contraste coloré avec le point chaud rose que nous voyons au plafond dans la pièce du fond, et dynamise grâce aux écrans d’ordinateurs et à la guirlande lumineuse du petite sapin en premier plan.

Jan DeBont

35.

36.

Instant de tension, James Shigeta est éclairé de manière diffuse mais depuis le bas pour trahir l’inquiétude, avec un projecteur gauche cadre pour le visage et un latéral venant de droite qui éclaire sa joue et sa tempe. Éclairage de face pour le personnage derrière lui, faisant briller le revolver dans sa main.

Jan DeBont

36.

37.

Idem ici, Rickman et Godunov sont éclairés par le bas pour accentuer leurs traits et les rendre inquiétants, avec un second projecteur venant du haut et de gauche pour le visage, en symétrique par rapport au plan sur Shigeta. Points lumineux en fond pour faire ressortir le décor.

Jan DeBont

37.

38.

Éclairage de face venant légèrement de gauche sur Willis avec débouchage de droite pour que tout le visage soit illuminé, avec deux points brillants dans les yeux et une ombre portée nette sur l’épaule à droite. Petite touche de lumière dans le fond à droite pour faire exister le décor, donner de la texture.

Jan DeBont

38.

39.

Plan plus large, dispositif proche sur Willis avec en plus contre-jour venant de droite tapant sur l’épaule. Le latéral gauche créé des stries lumineuses sur le bout de décor à droite, en direction de la caméra, et le fond est éclairé par petites touches également, avec un contre-jour plongeant sur la statue et un latéral rasant sur le morceau de mur rouge quadrillé. Et points lumineux en reflet dans les vitrages en hauteur.

Jan DeBont

39.

40.

Lumière ponctuelle venant de la droite sur Rickman, avec éclairage d’appoint venant de la gauche, par l’arrière pour le cou et la joue gauche. Contre-jour pour la manche de Shigeta au premier plan à droite (encore une fois une amorce présente dans le champ pour impliquer émotionnellement le spectateur). Petites touches de lumière dans le fond, avec notamment un personnage éclairé de droite, et le décor derrière lui éclairé depuis le bas (montants de fenêtre et statue).

Jan DeBont

40.

41.

Lumière plongeante à dominante froide sur la moitié du visage et l’épaule droite de Bruce Willis, manifestement filtrée au travers d’éléments du décor, lumière plus chaude en face pour garder de la visibilité, alors que la partie droite du cadre est laissée dans l’ombre. DeBont n’utilise donc pas de lumière d’ensemble, mais des sources très découpées, filtrées, formant des zones nettes de lumière et des ombres franches, emprisonnant le personnage, scindant violemment l’image.

Jan DeBont

41.

42.

On remarque ici également avec quel soin DeBont traite son décor, en jouant allègrement avec les ombres et reflets que peuvent produire les matières utilisées, en les éclairant à contre-jour (brillances dans les tuyaux en haut, ombres marquées sur le mur de droite, lumière rouge sur les pans de mur en avant-plan, points chauds sur la taule à gauche…). Le personnage est traité indépendamment, éclaire de la droite en laissant toute la partie gauche du visage dans l’ombre. Grande diversité des effets de lumière dans toute la profondeur du plan pour donner de la richesse à l’environnement, rendre l’immeuble véritablement vivant, en faire un personnage à part entière.

Jan DeBont

42.

43.

Plan en contre-plongée, Al Leong est éclairé par la droite, reprenant ainsi la direction de lumière induite par le tube fluorescent apparent qui donne un fort halo et dynamise ainsi le plan. Plafond éclairé de manière rasante pour que les petits reliefs en soient visibles.

Jan DeBont

43.

44.

Rickman est éclairé assez simplement par une lumière de face et un contre-jour très plongeant et assez fort produisant la brillance dans ses cheveux qui le détache du fond, par ailleurs éclairé du haut avec des ombres marquées sur le muret pour dynamiser. Deux faisceaux lumineux en face produisent des taches lumineuses sur les deux portes à l’avant-plan, pour bien les mettre en valeur et y créer de la texture en évitant un éclairage trop uniforme.

Jan DeBont

44.

45.

Présence notables de nombreux tubes fluorescents dans l’image, dont la plupart sont placés au sol, justifiant ainsi un éclairage par le bas sur Bruce Willis et les montants métalliques qu’il contourne, dramatisant d’autant plus le décor et la scène. Les multiples points lumineux poussent le regard du spectateur à explorer le décor où il butte sur de nombreux obstacles, rendant le « terrain » dangereux, avec de nombreuses zones cachés, vides ou au contraire surchargées (pile de cartons, montants métalliques etc…). Un montant flou en amorce sépare d’ailleurs l’espace en deux en le rendant encore plus incertain, mettant en exergue les multiples strates possibles, créant un hors-champ actif côté spectateur.

Jan DeBont

45.

46.

Contre-jour venant du bas et de la profondeur sous le menton de Willis, la lumière provenant de l’extérieur du building prendra régulièrement par la suite cette direction pour bien créer un lien spatial entre les deux zones. Débouchage de face en appoint et lumière plongeante légèrement en contre-jour dans le dos pour décrocher le comédien du décor.

Jan DeBont

46.

47.

Dispositif semblable au plan 45, avec tubes fluos au sol, qui forment ici une bande lumineuse horizontale traversant l’écran et dans laquelle se trouve bien sûr le personnage, encadré de plusieurs sources (deux au plafond, une en bas à sa droite), le mettant en exergue alors que le haut et le bas de l’écran sont plus sombres. Cela accentue cette construction de cadres dans le cadre avec les fenêtres et différentes lignes verticales qui scindent l’espace tout en insistant de nouveau sur le hors-champ potentiellement dangereux.

Jan DeBont

47.

48.

Contre-jour très fort venant du bas à gauche (depuis l’extérieur) pour dramatiser et surtout latéral plongeant venant de droite qui souligne la sueur et donc le stress du personnage qui soudain entend l’ascenseur s’ouvrir derrière lui. Points lumineux nombreux en arrière-plan pour créer l’éclairage de ville et faire vivre l’arrière-plan.

Jan DeBont

48.

PRÉCÉDENT (Deuxième partie)

SUIVANT (Quatrième partie)

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Jan DeBont : La Chair Et Le Sang (Deuxième partie)

30 mercredi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

≈ 1 Commentaire

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colorimétrie, contraste coloré, débouchage, dominante jaune, effet feu, filtre dégradé, Flesh + blood, fumée, hors champ, Jan DeBont, La Chair Et Le Sang, longue focale, lumière de face, lumière naturelle, lumière ponctuelle, Paul Verhoeven, point lumineux dans l'oeil, rayonnement, soleil couchant, surexposition


La Chair Et Le Sang (Flesh+Blood)

Paul Verhoeven – 1985

9.

Toujours cette coloration jaune obtenue vraisemblablement ici grâce à un filtre dégradé rouge/orange en haut et jaune en bas. Lumière de face dans l’axe caméra, un peu plongeante, et donc en contresens par rapport à la position du soleil qui se trouve plutôt en face et à gauche. Projecteur ponctuel (ombre nette du bâton) relevant fortement le niveau pour ajuster l’éclairage de face par rapport au ciel, évitant ainsi la surexposition en arrière plan.

Jan DeBont

9.

10.

Même scène, changement d’axe de prise de vue (à environ 90°) et même principe d’éclairage, sauf que le débouchage ponctuel est à présent à droite cadre, plus latéral que précédemment, et a donc tourné lui aussi en même temps que la caméra. En effet, si la lumière du plan précédant avait été gardée à l’identique, elle serait venue de gauche cadre et non de la droite. DeBont triche avec les directions, l’esthétique prime ici sur la logique, le spectateur ne se rend pas compte de ces entorses, le plan est plus joliment modelé ainsi, créant du contraste sur les personnages. Par contre DeBont garde bien entendu la même colorimétrie et ajuste les niveaux sur les personnages pour maintenir un ciel visible, ainsi que les flammes présentes dans le champ.

Jan DeBont

10.

11.

Lumière principale venant de droite, ponctuelle avec ombre nette du nez, débouchage à gauche pour relever le niveau, abaisser le contraste. Le contraste coloré se fait ici grâce à un contre-jour bleuté filtré par de la fumée, donnant cet arrière-plan brumeux à dominante froide contrastant avec la coloration jaune de l’éclairage de face sur Rutger Hauer, qui de fait se détache nettement du décor.

Jan DeBont

11.

12.

Lumière de face sur les deux visages, légèrement coupée sur Rutger Hauer qui reste plus sombre mais qui bénéficie d’un contre-jour bleuté qui le détache du fond là où Jennifer Jason Leigh est silhouettée sur le fond clair, le voile éclairé en contre-jour. La profondeur est ainsi bouchée pour concentrer l’attention sur les personnages et refermer le cadre sur la sphère intime.

Jan DeBont

12.

13.

Contraste coloré important entre lumière orangée de face, ponctuelle mais dans l’axe caméra pour éviter les ombres de nez, et le contre-jour de droite placé en effet fenêtre, très bleuté et surtout totalement surexposé pour créer cette forte brillance dans les cheveux. Cet effet accroche au passage les chandeliers en second plan pour donner de la présence au décor.

Jan DeBont

13.

14.

Effet feu sur Rutger Hauer, grâce à un projecteur placé à droite, au sol (éclairage par le bas) et dont le rayonnement est très limité, le niveau lumineux sur le décor derrière est plus faible que sur le comédien. Dominante jaune orangée appuyée, DeBont introduisant du contraste coloré grâce à une entrée de lumière bleue par la fenêtre au fond à gauche du cadre, pour donner du relief, dynamiser le plan.

Jan DeBont

14.

15.

Lumière de face diffuse, englobante, adoucissant les ombres sur le visage de Jason Leigh, faisant ressortir la texture de la peau, rendant le plan lumineux en ajustant avec le ciel en arrière plan. Petit point lumineux en reflet dans l’œil pour incarner le regard.

Jan DeBont

15.

16.

Lumière naturelle, décor filmé en contre-jour (avec ciel couvert donnant une lumière très diffuse). Un nuage de fumée crée un mur opaque entre le personnage et le décor en flammes pour créer une scission entre les deux, faire ressentir l’éloignement tout en gardant le château très présent dans le cadre grâce à la longue focale. Dernier plan du film montrant le personnage dos à son passé, s’éloignant vers un avenir incertain, hors-champ, en direction de la caméra et donc du spectateur.

Jan DeBont

16.

PRÉCÉDENT (Première partie)

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Jan DeBont : La Chair Et Le Sang (Première partie)

29 mardi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

≈ 1 Commentaire

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bougies, brillances, dominante jaune, effet soleil, faible contraste, feu, Flesh + blood, halo, Jan DeBont, La Chair Et Le Sang, longue focale, lumière de face, lumière ponctuelle, ombre nette, Paul Verhoeven, reflets


La Chair Et Le Sang (Flesh+Blood)

Paul Verhoeven – 1985

1.

Lumière de face, dans l’axe caméra, avec dominante jaune prononcée contrastant avec le bleu de la lumière extérieure visible par la fenêtre. Brillances fortes sur l’armure provoquée par un projecteur ponctuel placé au dessus du comédien, en douche, afin de donner de la matière au costume, moyen de faire croire qu’il s’agit bien là d’une armure de métal.

Jan DeBont

1.

2.

Rutger Hauer et Brion James sont éclairés de droite par une source ponctuelle provoquant une ombre nette du nez, mais DeBont ajoute un débouchage venant de gauche pour atténuer le contraste, cette ombre étant ainsi moins dense, plus effacée. Contre-jour de droite faisant briller les cheveux de ce côté de la tête, plus bleuté pour créer du contraste coloré et détacher les visages de l’arrière plan. Lumière de face pour le décor de pierre en fond.

Jan DeBont

2.

3.

Lumière blanche en3/4 contre-jour sur Jennifer Jason Leigh, en effet soleil, avec débouchage plus orangé en face pour affirmer le contraste coloré mais rendre le visage de l’actrice lisible en la traitant indépendamment de l’ensemble de l’image et du décor derrière elle.

Jan DeBont

3.

4.

Lumière de face, ponctuelle et très jaune contrastant une nouvelle fois avec un contre-jour puissant de dominante plus froide, caché à droite dans la profondeur (on en voit le halo autour du tissu) et un second contre-jour venant de gauche pour la joue. C’est cette lumière de face qui créé les reflets dans les dorures du costume de Rutger Hauer.

Jan DeBont

4.

5.

Le feu est très présent et anime tout l’arrière plan tandis qu’on retrouve ce parti pris de lumière jaune pointée sur les visages dans l’axe caméra donnant au film sa coloration, avec tout du long des contrastes assez faibles du fait des fortes lumières faciales mais une teinte très forte, un jaune pisseux, baveux, qui nous projette dans l’univers décadent de cette petite troupe de pillards.

Jan DeBont

5.

6.

Plan resserré sur Hauer où l’on voit bien les trois directions de lumière toutes teintées du même jaune, entre le contre-jour de gauche tapant sur la tempe et soulignant la sueur qui goutte, le contre-jour de droite qui « accroche » la boucle d’oreille, et la lumière de face qui casse complètement le contraste, ajuste le niveau lumineux, à peine moins fort que les deux contre-jours. Pas de lumière blanche pour donner de repère, la couleur est gardée assez uniforme.

Jan DeBont

6.

7.

Même teinte de nouveau, justifiée par la présence de nombreuses bougies à l’image, disséminées dans le cadre et même mouvante, portée par un personnage. Lumière englobante venant du haut, assez diffuse avec fort débouchage dans l’axe caméra permettant de rendre visible tous les acteurs simultanément.

Jan DeBont

7.

8.

Toujours cette couleur dorée étalée sur l’ensemble de l’image, avec lumière très frontale, sans ombre, sur les deux personnages entourés de bougies. Utilisation d’une longue focale pour rendre celles-ci très présentes dans le plan, en particulier à l’avant-plan où elles prennent la même proportion que les comédiens. Alliance thématique de l’eau et du feu, les flammes étant grâce à cette technique directement accolées à l’élément liquide.

Jan DeBont

8.

SUITE (Deuxième partie)

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Jan DeBont : Le Quatrième Homme

28 lundi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

≈ 1 Commentaire

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contraste, contraste coloré, De Vierde Man, dominante bleue, dominante jaune, effet bougie, effet soleil, faible rayonnement, faisceau concentré, filtre diffuseur, focalisation, halo, Jan DeBont, Le Quatrième Homme, lumière en douche, lumière ponctuelle, lumière violette, néons, Paul Verhoeven, reflet, silhouettage, source à l'image, surexposition, texture, tubes fluorescents


Le Quatrième Homme (De Vierde Man)

Paul Verhoeven – 1983

1.

Lumière du plan induite par le triangle de néons en fond qui créé une lumière diffuse mais directionnelle sur le pan de décor qu’il surplombe. Jeroen Krabbé est de fait éclairé en contre-jour, légèrement latéral pour qu’une partie de son visage reste visible. On retrouvera ce type de dispositif chez DeBont dans de nombreux films ultérieurs, avec sources lumineuses très présentes dans le champ (voir Die Hard et Octobre Rouge) et un clair obscur grâce aux néons permettant d’avoir une zone très lumineuse dans le plan mais n’éclairant pas directement le personnage qui peut rester dans l’ombre à cause du faible rayonnement des tubes fluorescents (voir Black Rain). Filtre diffuseur sur la caméra pour créer un léger halo autour des sources lumineuses (là encore une constate chez DeBont).

Jan DeBont

1.

2.

Personnage placé sur fond surexposé avec ce rideau éclairé en contre-jour, totalement surexposé alors que l’intérieur de la pièce reste par contraste sous-exposé, silhouettant ainsi le personnage. Filtre diffuseur sur la caméra créant un halo autour de cette zone surexposé, donnant cet effet brumeux, avec la lumière qui « bave » sur les zones sombres. On remarquera la présence du miroir à droite avec un personnage éclairé en face, assez visible.

Jan DeBont

2.

3.

Nouvel effet de surexposition avec filtre diffuseur faisant baver les zones lumineuses. La proportion de zone « cramée » est ici nettement plus importante que sur les plans précédents. Peu de lumière en éclairage de face, le contre-jour créé par la lumière du jour constitue la principale direction du plan.

Jan DeBont

3.

4.

Faisceau de projecteur très resserré sur la main, venant du haut à gauche et excluant toute lumière sur le personnage, focalisant l’attention sur le premier plan. Décor éclairé de plusieurs couleurs entre l’ocre et le violet pour donner du dynamisme et souligner l’ambiance motel glauque tout en silhouettant le personnage.

Jan DeBont

4.

5.

Lumière ponctuelle venant de droite en plongée sur Renée Soutendijk avec logiquement des ombres visibles et très nettes, marquées, sans qu’aucun débouchage ne vienne les atténuer. Un second faisceau lumineux très concentré, coupé de part et d’autres par des drapeaux, encadre l’horloge en arrière plan pour focaliser l’attention du spectateur dessus, le reste du décor étant plongé dans le noir. La lumière détermine deux points d’intérêt dans le cadre qui sont ainsi mis en relief.

Jan DeBont

5.

6.

Krabbé est éclairé de ¾ face venant de gauche pour reprendre la direction de lumière de la lampe de chevet, avec débouchage à droite, mais surtout contre-jour avec fumée venant de la salle de bain provoquant ce cadre surexposé, opaque, attirant le regard vers lui et la pièce dont il provient tout en bouchant la vue sur l’ouverture.

Jan DeBont

6.

7.

Plan plus large et dispositif assez semblable avec le contre-jour venant de la salle de bain, mais sans la fumée qui rendait la profondeur opaque. Ce contre-jour ainsi libéré dessine le dos de Renée Soutendijk alors que les deux acteurs sont éclairés de ¾ face provenant de la gauche, et ainsi modelés de deux côtés simultanément pour mettre en valeur les volumes des corps. Décor éclairé par petites touches en fonction de la présence de lampes dans le cadre. Jeu sur le reflet dans le miroir qui est fatalement éclairé « de face », inversant les directions de lumière, le contre-jour de la salle de bain devenant un facial.

Jan DeBont

7.

8.

Ambiance globale assez lumineuse, avec des faisceaux concentrés et très ciblés, particulièrement sur les carcasses, les deux de droite sont éclairées de face, celle de gauche plus latéralement (ombres sur le mur du fond et sur le mur de droite, reflet sur le bord gauche du bidon gauche cadre). L’ensemble est assez onirique, sortant du réalisme en pointant les centres d’intérêt de manière ostentatoire.

Jan DeBont

8.

9.

Effet bougie recréé grâce à deux projecteurs placé en haut du cadre et éclairant les personnages en symétrique, découpant l’arrête des visages en contre-jour et éclairant la table en douche. Contre-jour plongeant venant de gauche sur le dos de Krabbé. Le décor de fond n’est pas éclairé, laissant l’avant plan prendre toute sa dimension, personnages silhouettés sur fond noir.

Jan DeBont

9.

10.

Contre-jour venant de droite avec fort reflet sur la surface luisante de la table basse, découpant le contour des pieds et donnant de la texture au cuir du canapé en fond. Aucun débouchage en face, le contraste est très fort entre hautes et basses lumières donnant tout son dynamisme au plan. Dominante jaune pour accentuer l’effet soleil.

Jan DeBont

10.

11.

Jeu de contraste coloré entre les entrées de lumière jaune via les fenêtres droite cadre et la lumière bleue entrant par la porte vitrée floue en profondeur, symbolisant le passage de le vie à la mort, de la dominante chaude à la dominante froide, clinique, la caméra, accrochée au brancard, suivant ce même cheminement et renforçant cette plongée progressive vers la mort.

Jan DeBont

11.

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Jan DeBont : Katie Tippel (Deuxième partie)

25 vendredi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

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contraste, contraste coloré, contre jour, effet soleil, Jan DeBont, Katie Tippel, Keetje Tippel, lumière de face, lumière en douche, lumière naturelle, lumière ponctuelle, Paul Verhoeven


Katie Tippel (Keetje Tippel)

Paul Verhoeven – 1975

10.

Lumière principale venant du haut en douche et au centre de l’image, dans l’axe caméra, pour les deux personnages, les unissant dans un même espace lumineux, dessinant ainsi les plis de la robe. Dispositif assez similaire pour le décor en fond, la lumière vient du haut et de la droite. Petite tache de lumière en haut à gauche sur les boiseries, malgré que le plafond demeure la zone la plus sombre de l’image, faisant ressortir les visages lumineux qui s’y découpent.

Jan DeBont

10.

11.

Effet soleil rentrant par la fenêtre à gauche, à dominante jaune et très ponctuel (ombre nette de Monique Van De Van sur la porte droite cadre) constituant l’éclairage dominant du plan, illuminant en direct la peau nue de la comédienne en la dessinant sur un fond plus sombre. Léger contre-jour dans les cheveux et débouchage de face, principalement pour le décor qui, s’il est sombre, n’est pas pour autant laissé dans le noir et reste très lisible.

Jan DeBont

11.

12.

Lumière de face dans l’axe caméra, assez basse pour ne pas marquer d’ombre au visage (seule ombre sous le menton attestant d’une lumière ponctuelle placé juste au dessus de la caméra et un peu à droite, créant un léger contraste sur le chapeau entre droite et gauche). L’ombrelle bénéficie d’un contre-jour pour la rendre lumineuse et y découper la silhouette du visage.

Jan DeBont

12.

13.

Les deux personnages sont ici éclairés indépendamment. Rutger Hauer de face avec une lumière blanche, un débouchage jaune venant de droite cadre et un contre-jour blanc dessinant la chevelure et les épaule, Monique Van De Van est modelée par deux contre-jours, un à droite reprenant la direction du contre-jour de Hauer, l’autre, plus latéral, venant de gauche, éclairant son dos et le haut de l’ombrelle. Mise en valeur des personnages dans un espace baigné de lumière naturelle (les personnages en fond ne bénéficient d’aucune lumière complémentaire, éclairés uniquement par le ciel nuageux).

Jan DeBont

13.

14.

Lumière de base en face pour les deux personnages, mais Rutger Hauer a en plus un latéral légèrement en contre-jour mettant son visage en avant et le plaçant en position dominante par rapport à son interlocuteur. Arrière plan éclairé grâce à deux faisceaux très définis de lumière venant de droite traversés par les cheveux pour animer le plan (espace morcelé).

Jan DeBont

14.

15.

Éclairage en contre-jour gauche pour silhouetter Van De Van au premier plan, reprenant ainsi la direction de lumière induite par le fond. Mur gauche cadre éclairé en face en effet lampadaire. Foule en fond uniquement visible grâce aux torches alors que les bâtiments la surplombant sont fortement éclairés de face pour obstruer visiblement l’horizon en enfermer le personnage qui s’y dirige. Tombée de la nuit mais ciel encore lumineux et visible qui découpe les toitures.

Jan DeBont

15.

16.

Face à face entre policiers et manifestants renforcé dans sa violence par le dispositif lumineux, les deux rangées de policiers étant rendues menaçantes grâce à un contre-jour très ponctuel élançant leurs ombres en direction de la caméra et fait reluire leur casques, occupant ainsi la majorité de l’espace visible alors que les manifestant coincés dans le fond du décor sont éclairés de face dans l’axe caméra, et donc dans la direction diamétralement opposée qui les rejette vers la profondeur.

Jan DeBont

16.

17.

Projecteur unique ponctuel venant de droite en latéral, sans aucun débouchage et donc avec un contraste fort entre zones claires et sombres, rejetant une grande partie de l’écran dans le noir et faisant violemment ressortir les visages. Dominante jaune orangée contrastant avec la lumière du jour visible via l’ouverture à droite, le paysage défilant à travers la fenêtre du carrosse.

Jan DeBont

17.

PRÉCÉDENT (Première partie)

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Jan DeBont : Turkish Délices

23 mercredi Mai 2012

Posted by Jean Charpentier in Chefs Opérateurs, Jan DeBont

≈ 1 Commentaire

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bougies, contraste coloré, débouchage, dégradé lumineux, dominante jaune, dominante rouge, effet bougies, entrée de lumière, filtre diffuseur, filtre star, Jan DeBont, lumière faciale, lumière plongeante, lumière ponctuelle, Paul Verhoeven, source unique, sous exposition, surexposition, Turkish Delices, Turks Fruits


Turkish Délices (Turks Fruits)

Paul Verhoeven – 1973

Jan DeBont

Jan DeBont

Jan DeBont, Paul Verhoeven et Rutger Hauer

1.

Projecteur unique pour ce plan, éclairage ponctuel latéral droit avec ombres marquées, sans aucun débouchage laissant la face gauche du visage de Rutger Hauer dans le noir total. Les reliefs du visage sont ainsi mis en avant davantage que la texture de la peau.

Jan DeBont

1.

2.

Lumière faciale, venant de la droite de la caméra et très ponctuelle (ombres du nez et de la mâchoire nettes et dessinées) avec une dominante jaune. Arrière-plan éclairé en bleu pour créer du contraste coloré et faire ainsi ressortir l’avant-plan, les visages.

Jan DeBont

2.

3.

Plusieurs axes de lumières sur les deux personnages : une source en hauteur venant de la gauche en guise d’éclairage de face, ponctuelle (ombre nette de la chevelure sur la robe jaune), fort contre jour pour la chevelure de Rutger Hauer, et latéral droit en débouchage, ponctuel lui aussi comme l’attestent les ombres des comédiens au sol à leur gauche. Le décor autour est éclairé par le haut également (ne respectant pas ainsi la direction de lumière que créeraient les bougies placées au sol) et le faisceau est coupé en hauteur, créant un dégradé bas/haut sur le mur pour tenter justement de se rapprocher de l’effet bougies, et aussi donner du relief au décor. Filtre diffuseur « star » créant les petites étoiles autour des flammes de bougies.

Jan DeBont

3.

4.

Lumière jaune latérale venant de droite, toujours ponctuelle, sur le visage de Rutger Hauer, pour donner du volume à ses traits, et second latéral venant de gauche en hauteur pour éclairer également les cheveux de Monique Van De Ven. Petites touches de lumière dans l’arrière plan flou pour lui donner du mouvement.

Jan DeBont

4.

5.

Nouvelle utilisation du filtre « star » pour les flammes de bougies, et encore une fois teinte jaune pour l’ensemble de l’image. Contre-jour sur Hauer venant du haut avec débouchage ponctuel de face, du haut également. Le corps de Monique Van De Ven est modelé grâce à plusieurs sources puisque vu sous deux angles différents grâce au miroir. Lumière  dans l’axe caméra, du haut, et une aitre venant de gauche cadre pour donner du volume au corps. Débouchage de droite pour réduire le contraste et atténuer les ombres.  Deux halos produisent deux taches lumineuses sur le mur en laissant le reste dans le noir, notamment gauche cadre.

Jan DeBont

5.

6.

Comme pour le plan 1, source unique très dure, ponctuelle avec ombres nettes et dessinées, contraste très poussé avec une partie du visage surexposée et l’autre sous-exposée, aucune nuance visible, le plan est quasi noir et blanc. Même le fond est laissé dans l’ombre faisant ressortir avec violence l’arrête du visage d’Hauer.

Jan DeBont

6.

7.

La circonférence du halo lumineux est ici très visible, centrée sur les deux personnages, conférant l’attention au centre de l’image. Le projecteur est placé au dessus du coin gauche de l’image et éclaire la scène en plongée. Débouchage dans l’axe caméra pour le père allongé permettant de distinguer des détails dans la partie de son visage qui nous fait face. Une lampe est placée dans le cadre pour justifier cette lumière focalisée rejetant les bords du cadre dans l’ombre.

Jan DeBont

7.

8.

Projecteur ponctuel gauche cadre très focalisé sur le visage du père mort et de la mère à ses côtés, avec un rayon tapant sur le bord du cercueil. Débouchage en face assez diffus éclairant le reste du cercueil et les bougies en avant-plan. Le sol est laissé entièrement dans le noir mais DeBont créé une large traînée lumineuse en hauteur sur le rideau en fond pour lui donner du relief et de la matière et ainsi faire vivre le plan, l’animer.

Jan DeBont

8.

9.

Scène de repas entièrement tournée en lumière rouge assez uniforme, et donc assez agressive pour l’œil qui n’y perçoit que peu de détails. Procédé couramment utilisé pour mettre en avant la violence d’une scène, pour des raisons physiologiques car notre œil est peu sensible à la lumière rouge et cherche donc à déchiffrer l’image en fournissant beaucoup d’efforts, mais culturellement également, cette couleur étant affiliée à la mort et la violence. Ici le projecteur est placé dans l’axe caméra, éclairant de face avec léger débouchage à gauche, le fond étant lui-même éclairé en rouge, DeBont se refuse tout contraste coloré avec une couleur froide qui aurait adouci l’agression visuel de l’œil.

Jan DeBont

9.

10.

Lumière venant de la droite reprenant une entrée de lumière par la fenêtre, un peu plus diffusée et donc plus douce que précédemment pour mettre le visage de Monique Van De Ven en valeur, avec léger débouchage pour effacer un peu les ombres sans anéantir le contraste. Fond blanc assez lumineux donnant sa dynamique au plan.

Jan DeBont

10.

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